Du 3 juin au 31 août 1966, il réalise le décor au pinceau, et non à la brosse, rapidement sur un ciment spécial, non sec à cause de la technique choisie. Foujita l’exécute dans un style classique, faisant référence à certains courants de l’art occidental, sans renier pour autant son origine orientale et une tendance à la stylisation qui avait marqué ses débuts artistiques. Sur les murs de la nef et sur ceux de la chapelle de droite, les scènes de la vie du Christ ne sont pas disposées de façon chronologique. Foujita se représente à genoux dans la foule massée au pied de la croix, à côté de René Lalou (3e et 4e personnages à partir de l’angle droit au-dessus de la porte d’entrée).

Au fond de la nef, trois scènes : en haut, Dieu le Père en Majesté, l’agneau sur ses genoux et entouré des quatre animaux symbolisant les évangélistes ; Sainte Elisabeth (montant de gauche) et la Vierge (montant de droite) ; au fond, Notre-Dame-de-la-Paix bénit et protège deux groupes de femmes et d’enfants. Foujita y représente sa femme à genoux (2ème personnage en commençant par la droite).

La porte de la sacristie est divisée en 16 panneaux de bois décorés de scènes de l’Histoire Sainte ou de vies de saints.
On accède par des marches à la chapelle consacrée à Notre-Dame-des-Vendanges, peinte sur le mur de droite, devant un paysage où se dressent la cathédrale de Reims et la basilique Saint-Remi. Face à cette scène, les sept péchés capitaux. Les panneaux du vitrail illustrent la Création, la Chute de l’Homme et l’Arche de Noé.
Parmi les autres vitraux, ceux proches de la chapelle de la Cène évoquent les horreurs de la guerre et spécialement celles d’Hiroshima.

La chapelle Notre-Dame-de-la-Paix est consacrée le 1er octobre 1966. Léonard Foujita et son épouse Kimiyo y sont inhumés.

© Ville de Reims, 2022 Photo : © Christian Devleeschauwer

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