Le rouge et le noir

II est aussi un fervent admirateur de Napoléon. Battu par les siens, Julien est placé comme précepteur par le curé de Verrières (Doubs) chez M. de Rênal, industriel, noble et maire de la ville. Le fringant et ambitieux Julien ne tarde pas à séduire l'épouse, quelque peu négligée. Elle se découvre alors puis déploie un état de bonheur sensuel qui la subjugue. A la suite de la maladie de l'un de ses enfants, la dame follement amoureuse de son beau séminariste, qui n'en est pas moins pieuse, dévote et même taillée de longue date et sur mesure pour la bigoterie, se voit soudain plongée dans les vertiges d'un conflit moral et religieux de la plus haute intensité. Sournoisement informé par un domestique anonyme des amours réciproques de Julien et de sa ci-devant paroissienne, le curé expédie en urgence absolue son protégé au séminaire de Besançon ; l’Église, comme après la lutte contre un incendie, a repris possession de la coupable, mais à la première occasion, l'adolescent-séducteur revient nuitamment à Verrières et se réapproprie de haute lutte, en soufflant sur les braises enfouies de la passion, sa romantique maîtresse, nonobstant la férule habilement corsetée sur sa conscience par le curé. Ce roman, est une critique violente de la Restauration qui vit ses derniers jours.