Fahrenheit 451

Il vit dans un monde cerné d’écrans où les êtres toujours en quête de plaisir, s’enivrent d’excès. Lui est pompier, mais les soldats du feu n’éteignent plus les incendies, ils les allument. Juges et censeurs, ils brûlent les livres que « personne désormais ne lit plus ». Montag finit par se révolter, s’enfuit et rencontre d’autres résistants qui, pour ne pas être pris, apprennent les livres par cœur avant de les faire disparaître, devenant de fait des Hommes-livres.

Sept artistes, chanteurs, comédiens, musiciens disent le roman, simplement, rageusement, joyeusement, s’attellent à raconter cette histoire par le jeu, l’enregistrement radiophonique et la musique. Leur intention : dire avec les mots d’une fable dystopique, dans un monde saturé d’images, d’urgences et d’injonctions, la puissance de l’imagination. Dire les mots pour ne pas les oublier.

Raconter, chanter, jouer l’histoire universelle, initiatique et édifiante d’un être révolté contre l’oppression. Dire la joie surtout face à la résilience possible d’une humanité éclairée par les livres. La force de l’imaginaire, le combat face au contrôle des cerveaux, les alternatives aux écrans : autant de thèmes qui résonnent aujourd’hui et montrent la nécessité d’entendre ou de réentendre l’histoire dystopique de Bradbury dans cette mise en scène grandiose qui pousse les mécanismes du théâtre à leur maximum.