Un Fil à la patte

Fernand Bois d’Enghien est l’amant de Lucette, chanteuse. Il n’a pas le courage de lui annoncer qu’il va signer un contrat de mariage avec Viviane, jolie jeune fille bien dotée. Arrive le général mexicain Irrigua… Il courtise Lucette. Quand il apprend qu’elle a un amant, il veut le tuer. Alors… Bois d’Enghien lui fait croire que c’est Bouzin, minable clerc de notaire et auteur de chansons médiocres. Mais… la Baronne, future belle-mère de Bois d’Enghien, demande à Lucette de chanter à la fête donnée pour la signature du contrat de mariage. Tout le monde s’y retrouve… Aïe, aïe, aïe !

Feydeau écrit Un Fil à la patte en 1894, tout près d’un nouveau siècle et de la Belle Époque qui vit entre légèreté et frivolité dans un Paris dont l’enrichissement tient à la spéculation. C’est une réussite absolue, une mécanique irrésistible de complots, quiproquos, rebondissements. L’argent y a une place déterminante. Chacun court après, à sa façon, avec cynisme…

Gilles Chabrier fait virevolter ses personnages dans un puzzle, un casse-tête chinois, une sorte d’échiquier mobile mettant en lumière le chaos des situations. Les éléments mobiles du décor, véritables trompe-l’oeil, provoquent hallucinations et fantasmes, créant un espace jubilatoire et inattendu...