Peut-être Nadia

Jeux Olympiques de Montréal 1976, naissance d’une extra-terrestre : Nadia Com˘aneci n’a pas quinze ans et elle est la première à obtenir la note de 10 sur 10 à l’épreuve de gymnastique lors de Jeux Olympiques. Un évènement qui a laissé le gymnase  où se déroulaient les épreuves en état de sidération. Un évènement si rare que l’on a intégré ces images comme preuve de beauté absolue dans la sonde spatiale qui a été envoyée dans l’espace à l’attention d’éventuelles civilisations outre galaxie. Pascal Reverte, metteur en scène et co-auteur du spectacle,  s’est interrogé sur comment vivre après une telle expérience ? Dès qu’elle devient cette championne, le corps de Nadia ne lui appartient plus. Il se retrouve à la confluence de désirs et d’intérêts contradictoires : objet de fantasmes, objet politique (Nadia, ange céleste venait de derrière le rideau de fer), objet d’identification de millions de jeunes filles dans le monde. Et pourtant, ce corps s’est transformé, il est devenu celui d’une femme, qui vit maintenant aux États-Unis. Les concepteurs de la pièce imaginent une Nadia qui se remémore son épopée,  à travers un dispositif associant aux cinq interprètes des images, des sons et la mémoire d’une époque. Nadia, en route pour les espaces infinis de l’imaginaire ?