Helena Noguerra (L'Affranchi)

Helena Noguerra

HELENA NOGUERRA s’est voulue Nue. Pour son sixième album solo, il fallait « retourner à la douceur », comme elle le dit elle-même

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Description

À partir de 12 ans
Tous les textes, cependant, ne sont pas nés en 2019. « Certains datent de mon adolescence et d’autres périodes ensuite – des choses que je n’avais jamais osé montrer. » Évidemment, on aimerait être indiscret, comprendre comment cette grande jeune femme à qui tout semble simple peut connaître ces grandes crevasses et ces sentiments fourbus. « Des garçons de ma vie m’ont demandé s’ils étaient dans cette chanson ou dans celle-là. Je ne le dirai pas. »
On l’aura compris : cet album est son autoportrait, ou plutôt un de ses autoportraits. Elle s’y montre bossa nova mais francophone, amoureuse mais mélancolique, libre mais enracinée. Son précédent album, Année zéro, la voyait courir d’un genre et d’une langue à l’autre, ce qui ressemblait beaucoup à sa vie de créatrice touche-à-tout – « Une preuve par neuf de ce que l’on peut faire tout ce qu’on veut. »
En effet, Helena Noguerra fait tout ce qu’elle veut : chanteuse, actrice, comédienne, romancière, documentariste, ou en 2018 une saison avec les nouvelles Parisiennes (en compagnie d’Arielle Dombasle, Mareva Galanter et Inna Modja). « Je ne peux pas passer une journée sans faire quelque chose. S’il s’agissait de nourriture, on trouverait que c’est un trouble du comportement – une boulimie de création. »
Lorsque l’on se dénude, il faut être en confiance. Pour Nue, elle a décidé que son fidèle complice Philippe Eveno composerait tout (ou presque) : « Depuis quinze ans que nous travaillons ensemble, nous nous ressemblons beaucoup. Si je jouais de la guitare, ce serait comme lui. Nous sommes aptes à jouer n’importe quoi ensemble, nous sommes toujours sur les mêmes rythmes, les mêmes respirations, les mêmes libertés… »
Avec Vincent Dedienne, Helena s’amuse à déconstruire la confiance amoureuse dans le duo Je mens, franc numéro d’ambiguïté qui rappelle les humeurs de Serge Rezvani, qu’elle avait chanté sur l’album Fraise vanille en 2007 – « Nous sommes restés amis, il est un peu devenu un second père. » Et comment ne pas décrypter sa reprise de J’entends cette musique comme une référence aux combats contre les apparences d’une aînée légendaire – la France Gall de 1964 ? Son dénudement, ce sont aussi ces références, ces clins d’œil, cette famille élargie à la fois grave et légère, ingénue et combattante. Nue, évidemment, mais aussi férocement libre.

Artiste(s)

  • Vincent Dedienne
  • Helena Noguerra

Lieu

L'Affranchi
212, Boulevard De Saint Marcel
13 011 Marseille
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