Candide

Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant, se disait à lui-même : « Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? »

Dans cette reprise de la production créée la saison passée, le spectateur renoue avec tout le plaisir du théâtre-récit à travers un auteur cher à Arnaud Meunier : Voltaire. Pour faire (ré)entendre la langue somptueuse et l’esprit libre et sarcastique du philosophe, le metteur en scène et directeur de La Comédie réunit au plateau une joyeuse bande composée de huit acteur.rice.s-conteur.euse.s, qui endossent un ou plusieurs personnages, et de deux musiciens délicieusement déjantés.

Dans un univers scénique qui emprunte autant aux illustrations impertinentes de Candide qu’en a fait Joann Sfar dans sa Petite bibliothèque philosophique, qu’à l’imaginaire de l’artiste contemporain Pierre Nouvel, tout nous invite à nous départir des convenances et des bonnes moeurs pour aborder un voyage rocambolesque. Guerres, tremblement de terre, naufrage, condamnation par l’Inquisition, mythe de l’Eldorado, etc.

Candide se passe dans un monde qui vacille où les despotes triomphent. Toutes les idées des lumières se déploient dans ce conte philosophique et initiatique revisité en un chant à la fois joyeux, débridé et salutaire.