Musée national de Port-Royal des Champs  (Magny Les Hameaux)

Musée national de Port-Royal des Champs

  • Magny Les Hameaux
  • Le domaine et ruines de l'abbaye de Port-Royal des Champs et le domaine national des Granges de Port-Royal ont été réunis pour former le domaine national de Port Royal des Champs. De ce haut lieu de la pensée janséniste, vous découvrirez les ruines de l'abbaye détruite sur ordre de Louis XIV et le musée installé dans le bâtiment des "Petites Ecoles". 

    (Photo (C) RMN-Grand Palais (musée de Port-Royal des Champs) / Thierry Ollivier)

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Adresse

Musée national de Port-Royal des Champs
Les Granges de Port-Royal
78114 Magny Les Hameaux

Historique

Fondée en 1204, l'abbaye de Port-Royal des Champs devient dès le début du XVIIe siècle un haut lieu de la réforme catholique sous l'impulsion de la fameuse Mère Angélique, qui y rétablit l'observance stricte de la règle de saint Benoît. Transférée à Paris en 1625, la communauté passe sous la juridiction de l'archevêque de Paris et devient, en 1647, Port-Royal du Saint-Sacrement.
Vers 1635, l'abbé de Saint-Cyran devient le directeur spirituel du monastère, favorise la constitution du groupe des « solitaires », installé à Paris puis aux Champs, et inspire la fondation des « petites écoles » qui font de Port-Royal l'un des creusets de la pédagogie moderne. 
Ami de Cornelius Jansen, Saint-Cyran est, avec Antoine Arnauld, frère de la Mère Angélique, le chef de file d'un courant théologique, retournant à la lecture des pères de l'Eglise, principalement de saint Augustin. Condamné par Rome en 1642, l'Augustinus de Jansenius devient l'objet d'âpres polémiques, dont Antoine Arnauld et les solitaires de Port-Royal se font les porte-parole. 
Principal foyer de la pensée janséniste en France, Port-Royal apparaît comme un lieu de résistance au pouvoir royal, que Louis XIV ne parvient pas à réduire, pendant tout son long règne. 
En 1661, il ordonne la dispersion des Solitaires et la fermeture des Petites écoles. La « Paix de l'Eglise », en 1669, marque un répit dans la politique anti-janséniste, et l'abbaye connaît un second âge d'or, sous la puissante protection de la duchesse de Longueville, cousine du roi. Après la paix de Nimègue et la mort de sa cousine en 1669, puis de 1705 à 1713, le roi vieillissant cherche à faire disparaître les jansénistes du royaume. Ne parvenant pas à réduire les religieuses de Port-Royal à l'obéissance, il les fait disperser en 1709 et raser leur abbaye deux ans plus tard.
La destruction du monastère donne un second souffle au mouvement janséniste, qui sera souvent l'âme de la résistance au pouvoir royal au sein des parlements.