Symphonie Jupiter - Mozart

Ultime symphonie de Mozart, chef d’œuvre de maturité d’un pourtant jeune homme de 32 ans, la symphonie Jupiter pourrait à elle seule résumer le génie de son auteur. Admirables contrastes entre l’éclat tout militaire des tuttis de l’Allegro vivace et la grâce ineffable de l’Andante cantabile, proportions idéales, hardiesse des motifs, élan irrésistible… Mais surtout, on réalise que l’inspiration de Mozart, qui semble couler de source, résulte aussi d’un apprentissage rigoureux des règles héritées des anciens, et de Bach en particulier : comment, autrement, parvenir à un tel parachèvement fugual dans le final, sans jamais laisser transparaître la moindre once de sécheresse ? Bien que le surnom soit apocryphe et bien postérieur à l’œuvre, il évoque admirablement cet équilibre cosmique, cette force supérieure qui préside à la réunion de tous les éléments (de la fugue) dans la prodigieuse coda.

Quant au Concerto pour flûte en sol majeur, il ne met que quelques mesures à régler son compte à l’aversion supposée (et trop souvent colportée) de Mozart pour la flûte. La grâce sensuelle du mouvement lent, tout comme l’humour et la verve des allegros montrent en tout cas que son inspiration était toujours au sommet.