Olivier Masson doit-il mourir ? (Théâtre Gérard Philipe CDN)

Olivier Masson doit-il mourir ?

« Il y a une mémoire du corps. Certains traumatismes s'inscrivent dans le corps et survivent à la conscience. Le corps, à force d'avoir tremblé quand une main passait à un certain endroit, il continue de trembler, même si la conscience a disparu. Ça s'inscrit dans la peau, la violence, la douleur. Ça survit. »

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Description

À partir de 12 ans
110 minutes
Depuis ce jour de pluie il y a six ans où il avait décidé de prendre sa moto, Olivier Masson est sur un lit d’hôpital dans un état de conscience minimale appelé « pauci-relationnel », sans qu’aucune véritable communication n’ait pu être établie avec lui. La famille, les soignants, tous ont des avis divergents et souvent tranchés sur le fait de savoir si Olivier, enfermé dans son corps et dans son silence, est encore là ou non. L’équipe médicale juge qu’il s’agit d’un acharnement thérapeutique et décide d’interrompre les traitements. Si son épouse Laurence soutient la décision de l’arrêt des soins qui le maintiennent artificiellement en vie, sa mère Bénédicte, fervente catholique, y est absolument opposée. L’affrontement familial conduit à la suspension de la procédure jusqu’au moment où
un aide-soignant, Avram Leca, choisit de mettre fin aux jours du patient par une injection létale. La pièce s’ouvre sur son procès et, peu à peu, par flashbacks, revient sur les événements qui ont mené à cet acte irréparable, dans un déferlement médiatique, juridique et médical vertigineux. Le jeu rythmé, sobre et dépouillé des cinq comédiens – qui avec seulement quelques accessoires et vêtements inter-changés matérialisent les lieux et les trente-et-un personnages – permet d’appréhender les enjeux et les convictions qui se heurtent les unes aux autres, de décaler les points de vue. Pour l’écriture, François Hien s’est inspiré du noyau narratif de l’affaire Vincent Lambert pour mieux s’en écarter et bâtir cette fiction très documentée sur notre rapport intime à la mort. En abordant les questions de l’euthanasie, de la déontologie médicale ou de la puissance de la foi, la compagnie l’Harmonie Communale apporte une réflexion essentielle qui interroge notre compréhension et met en éveil notre capacité d’empathie sur le sens que nous donnons à la compassion, à la dévotion, à la culpabilité ou tout simplement à l’amour.  

Lieu

Théâtre Gérard Philipe CDN
59 Boulevard Jules Guesde
93207 Saint Denis
La Grande salle et la salle Mehmet Ulusoy ainsi que le restaurant et la librairie sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Une rampe d’accès est disponible sur la gauche du parvis du théâtre (porte rouge « Entrée des artistes »). 

 La Grande salle est équipée d’une boucle à induction magnétique. Merci de nous préciser lors de votre réservation si vous souhaitez qu’elle soit activée 

 Le TGP et Souffleurs de sens proposent aux spectateurs non-voyants et malvoyants d’accéder, quand ils le souhaitent, à la représentation de leur choix. Un souffleur bénévole les accompagne au théâtre afin de leur souffler à l’oreille les éléments du spectacle qui leur sont invisibles, pour une médiation humaine et personnalisée.  
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