Garden of chance + Comme la France est belle

Comme la France est belle
Et si on parlait du français ! Pas de l’individu, non, de la langue. Celle qui, au cours des siècles passés, a été inculquée de gré ou de force aux colonies africaines de notre douce France. Ces grammaires et conjugaisons arides sont encore très présentes là-bas, bien qu’elles côtoient désormais langues officielles et dialectes locaux. Mais alors qu’outre Méditerranée, on s’emploie encore à bien parler le français, dans l’hexagone, son expression se délite et les anglicismes déferlent. Un comble !
C’est ce comble qui inspire le duo improbable et truculent de deux auteurs comédiens francophones. Tels un clown blanc et un auguste, Gustave, Togolais en colère et Frédéric, Français nanti d’un frère qui s’appelle François, jonglent sur scène avec tous les stéréotypes racistes et les détournent pour tordre les bons sentiments. C’est à la fois sensible, drôle et cruel ! 
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Garden of chance
Le premier est chorégraphe, ascendant explorateur. Le second est artiste magicien, ascendant mentaliste. Forcément, le mélange des deux est détonnant, voire explosif. Le temps de cette performance se retrouve ainsi suspendu, entre poésie, malice et… pataphysique !  
Autour d’eux, la scène est un jardin en gazon synthétique, une piste aux étoiles où nos deux compères s’en donnent à cœur joie. Pieds nus, en costume gris, ils dansent, jouent et se défient, échangent, interpellent le public qui va partager avec eux des expériences liées à la chance, au hasard. Car, oui, les spectateurs participent et interagissent, invités à effectuer des choix, comme dans la vie. Les accessoires ? Des dés, des slips, une énergie contagieuse, une photo déchirée, des corps à corps, des tours de passe-passe et un joli brin de folie. Ça décoiffe et c’est si bon.