Le Papillon Noir

Un soir, une femme rentre chez elle. Elle se met à l’aise, se sert un verre à boire, se prépare quelque chose à manger. Elle vient d’avoir un accident de voiture, elle est sous le choc… Nous assistons en réalité à une traversée de sa mort. Elle sent sa mémoire affleurer à la surface de sa conscience. Elle se souvient de toutes ces bribes qui forment ce que l’on appelle « le moi » : les moments heureux, les deuils, les souvenirs nimbés d’érotisme, les idées noires, les proches, ses émotions face à l’art…

À la manière d’un flux de pensées, Le Papillon Noir est chanté d’un souffle continu et haletant par la soprano Élise Chauvin. Ponctuée par les échos du Bardo Thödol, le livre des morts tibétain, cette oeuvre est un monodrame pour voix, ensemble instrumental, choeur et dispositif électronique. Un opéra qui ausculte la densité charnelle des souvenirs et des sentiments.