Chaton

Il fait sans aucun doute partie de ces hypersensibles qui ont trouvé leur salut dans la musique. « Au bord de la faillite, je continue d’écrire des poésies », voilà les premiers vers qui l’ont fait connaître. Une chevelure aussi incongrue que sa voix, la mélancolie chevillée au corps, Chaton évoque un peu ces clowns tristes qui enchaînent les bouteilles une fois le rideau retombé. Il chante le burn-out sans tabou et comme personne, les yeux embués, maniant l’auto-tune avec une grâce dont peu d’artistes savent faire preuve. Le plus étonnant ? Malgré ce spleen qui l’accompagne en permanence, Chaton et ses mots singuliers parviennent, paradoxalement, à nous mettre du baume au coeur et à panser nos plaies.